L'industrie musicale demande des comptes à l'internet
lundi 20 janvier 2003, 12:10 | Industrie |
"Les opérateurs télécoms et les fournisseurs d'accès internet (FAI) autorisant l'accès de leurs clients aux sites d'échange de fichiers en ligne, il serait logique de leur demander de l'argent", a déclaré à Cannes une représentante de l'industrie musicale à l'occasion de l'ouverture du 37e Midem, salon annuel du secteur.
Les ventes mondiales de CD devraient enregistrer un recul de 6% pour l'année 2003, quatrième année consécutive de baisse pour un secteur d'activité en difficulté et pour lequel le coupable est tout trouvé: le piratage.
Bien décidée à s'attaquer à la source du problème, l'industrie pointe du doigt les fournisseurs d'accès.
"Nous tiendrons pour responsables les FAI", a déclaré Hillary Rosen, présidente de la Recording Industry Association of America (RIAA), association américaine de défense de l'industrie phonographique, présente sur la Côte d'Azur.
"Regardons les choses en face. Ils savent que la forte demande en accès haut débit à internet répond simplement à l'offre (des sites d'échanges)", a-t-elle argumenté.
Le nombre de foyers connectés à haut débit à internet a augmenté dans les pays occidentaux et l'activité des services d'échanges a suivi le même chemin.
FLOU ARTISTIQUE
La RIAA a déjà poursuivi en justice un certain nombre de sites de téléchargement gratuits, dont le défunt Napster, afin de les faire fermer.
Hillary Rosen avance l'idée de compenser les pertes de ventes liées au piratage via internet par une forme de taxe imposée aux FAI et que ces derniers répercuteraient sur les internautes les plus actifs sur les services d'échanges de fichiers.
Mario Mariani, vice-président de Tiscali, troisième FAI européen, a rejeté une telle éventualité, la décrivant comme impossible à mettre en oeuvre.
"Les sites peer-to-peer (d'ordinateur à ordinateur) sont impossibles à combattre. Sur n'importe quel réseau, le trafic peer-to-peer représente entre 30 et 60 pour cent du trafic total. Nous ne pouvons pas techniquement contrôler un tel trafic", a-t-il dit.
Mais d'autres suggestions de la présidente de la RIAA pour lutter contre le piratage en ligne sont plus rassembleuses.
Elle a notamment appelé les grandes maisons de disques, dont Sony Music, Warner Music d'AOL Time Warner, EMI, Universal Music et BMG de Bertelsmann, à faciliter l'attribution de licences de leurs catalogues, développer les protections des droits d'auteur numériques et investir davantage dans la promotion des services de téléchargement sur abonnement.
Si Pressplay et MusicNet, les services en ligne soutenus pas les majors du disque, ainsi que des services indépendants légaux comme le britannique Wippit.com se disent optimistes sur leurs chances de survie à long terme face à des plates-formes gratuites telles que Kazaa ou Morpheus, ils avouent qu'ils auront du mal à faire concurrence aux "gratuits" tant que les maisons de disques n'ouvriront pas les licences à leurs répertoires de nouveautés.
VIDE JURIDIQUE
Après deux ans d'exploitation, les dirigeants de Pressplay et MusicNet se refusent toujours à communiquer le nombre de leurs abonnés.
"Nous n'avons pas encore réellement commencé", a justifié Alan McGlade, P-DG de MusicNet.
Michael Bebel, son homologue chez Pressplay, s'est limité à dire que les clients se comptaient par dizaines de milliers, ajoutant que sa société, soutenue par Universal et Sony, s'ouvrirait au marché canadien au cours du premier semestre de cette année mais n'avait pas de encore de calendrier concernant l'Europe.
Kazaa et Morpheus revendiquent quant à eux des dizaines de millions d'internautes accédant gratuitement au large éventail de titres disponibles via leurs plates-formes.
Hillary Rosen a profité de son allocution à Cannes pour saluer une décision de la justice américaine autorisant l'ouverture de poursuites aux Etats-Unis contre Kazaa, gérée par la société Sharman Networks établie en Australie.
"Il me semble évident que ces entreprises s'enrichissent à coup de millions et de millions de dollars. Ils doivent s'expliquer", a-t-elle déclaré.
Les ventes mondiales de CD devraient enregistrer un recul de 6% pour l'année 2003, quatrième année consécutive de baisse pour un secteur d'activité en difficulté et pour lequel le coupable est tout trouvé: le piratage.
Bien décidée à s'attaquer à la source du problème, l'industrie pointe du doigt les fournisseurs d'accès.
"Nous tiendrons pour responsables les FAI", a déclaré Hillary Rosen, présidente de la Recording Industry Association of America (RIAA), association américaine de défense de l'industrie phonographique, présente sur la Côte d'Azur.
"Regardons les choses en face. Ils savent que la forte demande en accès haut débit à internet répond simplement à l'offre (des sites d'échanges)", a-t-elle argumenté.
Le nombre de foyers connectés à haut débit à internet a augmenté dans les pays occidentaux et l'activité des services d'échanges a suivi le même chemin.
FLOU ARTISTIQUE
La RIAA a déjà poursuivi en justice un certain nombre de sites de téléchargement gratuits, dont le défunt Napster, afin de les faire fermer.
Hillary Rosen avance l'idée de compenser les pertes de ventes liées au piratage via internet par une forme de taxe imposée aux FAI et que ces derniers répercuteraient sur les internautes les plus actifs sur les services d'échanges de fichiers.
Mario Mariani, vice-président de Tiscali, troisième FAI européen, a rejeté une telle éventualité, la décrivant comme impossible à mettre en oeuvre.
"Les sites peer-to-peer (d'ordinateur à ordinateur) sont impossibles à combattre. Sur n'importe quel réseau, le trafic peer-to-peer représente entre 30 et 60 pour cent du trafic total. Nous ne pouvons pas techniquement contrôler un tel trafic", a-t-il dit.
Mais d'autres suggestions de la présidente de la RIAA pour lutter contre le piratage en ligne sont plus rassembleuses.
Elle a notamment appelé les grandes maisons de disques, dont Sony Music, Warner Music d'AOL Time Warner, EMI, Universal Music et BMG de Bertelsmann, à faciliter l'attribution de licences de leurs catalogues, développer les protections des droits d'auteur numériques et investir davantage dans la promotion des services de téléchargement sur abonnement.
Si Pressplay et MusicNet, les services en ligne soutenus pas les majors du disque, ainsi que des services indépendants légaux comme le britannique Wippit.com se disent optimistes sur leurs chances de survie à long terme face à des plates-formes gratuites telles que Kazaa ou Morpheus, ils avouent qu'ils auront du mal à faire concurrence aux "gratuits" tant que les maisons de disques n'ouvriront pas les licences à leurs répertoires de nouveautés.
VIDE JURIDIQUE
Après deux ans d'exploitation, les dirigeants de Pressplay et MusicNet se refusent toujours à communiquer le nombre de leurs abonnés.
"Nous n'avons pas encore réellement commencé", a justifié Alan McGlade, P-DG de MusicNet.
Michael Bebel, son homologue chez Pressplay, s'est limité à dire que les clients se comptaient par dizaines de milliers, ajoutant que sa société, soutenue par Universal et Sony, s'ouvrirait au marché canadien au cours du premier semestre de cette année mais n'avait pas de encore de calendrier concernant l'Europe.
Kazaa et Morpheus revendiquent quant à eux des dizaines de millions d'internautes accédant gratuitement au large éventail de titres disponibles via leurs plates-formes.
Hillary Rosen a profité de son allocution à Cannes pour saluer une décision de la justice américaine autorisant l'ouverture de poursuites aux Etats-Unis contre Kazaa, gérée par la société Sharman Networks établie en Australie.
"Il me semble évident que ces entreprises s'enrichissent à coup de millions et de millions de dollars. Ils doivent s'expliquer", a-t-elle déclaré.
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