Yamaha SU 700
1 mars 1999 - par cmdm
Déclinaison logique des technologies récemment développées par Yamaha, le SU700 fait le plein de fonctions et affiche une cohabitation réussie entre sampleur et séquenceur. Une machine au look original, qui tranche avec la production habituelle du constructeur. Un bel effort vers une clientèle de plus en plus ciblée.De plus en plus, le format "tout en un" fait son apparition dans les étales des magasins. Le format clavier se cantonne le plus souvent à la catégorie synthé et les sampleurs prennent de moins en moins cette apparence. En général, les fabricants optent pour le rack, mais depuis deux ans environ, la station de travail "tableau de bord" s'impose en douceur. Il est vrai que l'utilisateur qui ne cumule pas les expandeurs en tout genre, n'a que faire d'un rack. En outre, ces derniers s'avèrent peu pratiques dans le cas d'éditions prolongées (bras en suspension, contraste d'écran…). L'idée d'avoir une surface de travail à plat de trente cinq centimètres carrés regroupant tous les outils nécessaires à la création musicale, a donc séduit les bureaux de recherches , pour notre plus grande satisfaction. La notion d'improvisation a certainement contribuée au concept du SU 700 et c'est dans cet esprit que la surface de travail a été orientée.
La guerre des boutons devant | |
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Forcément, le côté "concentré" du SU 700 possède son revers de la médaille : pas moins de cent boutons en tout genre s'entasse sur la surface du sampleur ! Premier constat positif : autant de contrôles soulignent l'accessibilité des paramètres et les sous-couches de programmation seront largement secondées par l'écran bien dimensionné. La surface de travail est divisée en plusieurs zones distinctes : en bas, nous trouvons les pads de déclenchements des échantillons surmontés par douze potentiomètres rotatifs. L'écran (en couleur!) trône pratiquement au centre de l'appareil et c'est juste au- dessus de lui que nous trouvons les commandes de transport de la partie séquenceur…franchement, voilà qui laisse perplexe, parce qu'avec quelques heures de pratique, nous avons une fâcheuse tendance à appuyer les paumes sur l'écran situé juste en dessous… de plus, avec l'utilisation de ces touches comme navigateur au sein d'une séquence, c'est l'écran qui fournit toutes les informations de positionnement! En haut du SU 700, nous découvrons une matrice de programmation avec une sélection en abscisse et ordonnées, les paramètres étant sérigraphiés à la manière d'un petit tableau. Sur la droite, l'alpha-dial est dominé par les contrôles d'échantillonnage : touche de déclenchement et gain d'entrée. Cette touche d'activation de l'enregistrement audio s'avère fort pratique et bien plus intéressante qu'une fonction d'armement logicielle via l'écran.Un contrôleur à ruban en position verticale complète la partie droite du SU 700 : un accessoire indispensable pour moduler efficacement les échantillons autrement que par les pads, qui se contentent d'un déclenchement accompagné, au mieux, de la vélocité. La partie gauche du tableau de bord est dédiée aux boutons d'appels des principales fonctions d'édition sonore : LFO, filtre, égalisation, effets…Parmi tous les boutons qui recouvrent le SU 700, nous avons remarqué quelques petits outils bien malins, à savoir : la touche de frappe du tempo, ce qu'on appelle le tap tempo (vous tapez en rythme et le processeur analyse le tempo et l'affiche à l'écran, en calant la séquence, bien sûr). La touche undo/redo est aussi très intéressante pour ressortir très vite d'une édition insatifaisante.
Paix à l'arrière | |
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Un petit tour vers l'arrière de l'appareil nous renseigne un peu meiux sur les options disponibles. Une paire de sorties stéréo au format jack jouxte une paire…d'entrée, pour l'échantillonnage. Un bornier MIDI in et out complète le tableau. Rien de superflu, donc ; heureusement il y a les cartes optionnelles ! la plus importante est la carte d'entrées/.sorties séparées. Au menu : entrée/sortie numérique optique et coaxiale et six sorties séparées analogiques. L'autre option, indispensable dès l'achat, c'est l'interface SCSI, au format SCSI 2. Si vous complétez votre SU 700 avec un peu de mémoire vive (jusqu'à soixante quatre MB en plus des quatre d'origine), vous aurez vite des soucis de sauvegarde avec le seul lecteur de disquettes. Profitons de ces ligne pour suggérer au fabricant de fournir le SU 700 avec cette interface dès l'achat. La mise en place de ces cartes est simple et précise. La qualité de fabrication du constructeur reste au-dessus de tout soupçon. L'option SCSI impliquera simplement de se rappeler que le SU 700 est calé par défaut sur le numéro d'identification 6, comme c'est l'un des deux numéros possible sur un lecteur ZIP (le plus économique du moment), il s'agira de ne pas créer de conflit. Profitons de l'évocation des options pour signaler que la mémoire vive est augementée grâce à l'ajout de barettes simms 72 broches (encore assez courantes) et que les quatre MB livrés d'usine sont soudés sur la carte mère. Deux slots accueilleront les précieuses mémoires.
Séquenceur et sampleur sont dans un bateau… | |
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L'idée d'associer un séquenceur puissant à un échantillonneur a fait son chemin depuis une dizaine d'année. reconnaissons que Yamaha ne s'est pas privé d'intégrer le meilleur de ces deux technologies. En réalité, la philosophie du SU 700 incite l'utilisateur a travailler pratiquement simultanément avec les deux modules. L'architecture est simple : nous utilisons les échantillons comme générateurs sonores des pistes du séquenceur. A chaque piste est dons associé un sample. Pas moins de quarante pistes pourront ainsi être crées. Nous compléterons notre travail par des pistes d'événements du type contrôleur temps réel (le ruban par exemple) ou les effets... Toute l'ergonomie du système d'exploitation est d'ailleurs orientée dans le sens sample/séquence. La phase d' enregistrement est on ne peut plus simple et les oprérations d'édition : troncature, mise en boucle etc. sont maîtrisées en quelques instants. Il s'agit là d'un des points forts du SU 700 : facilité d'utilisation, qualité du résultat. Mine de rien, sous des aspects presque ludique, le SU 700 cache son jeu car des fonctions assez avancées comme la normalisation, la conversion de fréquence ou encore la conversion de résolution ( 16 bits/8 bits), sont présentent dans le coeur du système. Les mises en boucles seront plutôt traitées dans la logique du séquenceur et de la mise en place des pistes. 0 ce stade du travail, un choix s'impose puisqu'il est conseillé de choisir correctement la destination du sample. En effet, il existe plusieurs types de pistes (loop or not loop…). Du choix de cette piste dépendra le type de playback…nous conviendrons que dès lors, la mise en boucle et en séquence des échantillons est quasi automatique, libérant ainsi l'utilisateur de taches parfois fastidieuses. Il s'agit donc bien d'un hybride sampleur/séquenceur et à ce titre , nous pouvons dire que le SU 700 doit être le premier du genre.
Conclusion | |
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Le SU 700 Yamaha se présente comme une réponse à deux secteurs concurrentiels : celui de la station de travail orientée sampling/boite à rythme, et celui du sampleur de scène, bardé de contrôleurs temps réel et de fonctions automatiques. L'objectif est atteint dans les deux cas et le SU 700 apparaît comme un nouvel hybride sampleur/station de travail. Le savoir faire du contructeur dans l'intégration de diverses technologies de pointe, n'est plus à faire et la qualité est présente partout.
Caractéristiques techniques | |
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Sampling
Échantillonnage 16 bits linéaire et 8 bits linéaire, Stéréo et mono
Convertisseurs AD et DA : 18 bits
Fréquences d'échantillonnage
Analogique : 44.1, 22.05, 11.025 kHz
Digitale : 48.0, 32.0 kHz
Capacité mémoire : 4 MB d'usine extensible à 68 MB (par paires de 4, 8, 16, 32 MB, simms 72 broches sur 2 slots)
Génération de son : AWM2
Polyphonie : 64 voix
Séquenceur
Mémoire : 32000 notes
Enregistrement : temps réel
Tempo : de 40 à 299.9 ppqn
Nombre de pistes : 42 (dont 10X4 pistes pour les samples, 1 pour l'Audio in et 1 Master track).
Songs : 20
Synchronisation : Interne, MIDI sync, MTC ( uniquement en mode Slave).
Interface
Ecran fluorescent à quatre couleurs, séparé en plusieurs zones distinctes ( bargraphes, tempo, leds multisegments…).
Pads : 12 surfaces dont 8 dynamiques (vélocité)
Boutons encodeurs : 12
Controleur à ruban : 1
Sauvegarde : lecteur/enregistreur de floppy disk (2DD, 2HD)
Entrées : ligne/micro en 1 paire stéréo
Sorties : 1 paire de sorties stéréo (jack TRS) & 1 sortie casque en jack stéréo
MIDI in et out
In
Les options, l'écran, la qualité des boucles
Out
Trop de boutons dans une si petite surface, l'interface SCSI en option
A propos de l'auteur: cmdm
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